La Maison sur la dune

Critique par 123loisirs.com

Retourner dans la maison de famille au bord du rivage et y chercher la grand-mère récemment disparue plonge une jeune maman dans une grande tristesse. Lou, sa fille, l'observe avec chagrin.

Pour dominer la douleur de l'absence, ce sont les beautés de la nature et la puissance des souvenirs qui permettent à l’aube de se lever sur la promesse d'une douce et belle transmission, d'une génération à l’autre, dans l'amour.

Odile Santi, jeune illustratrice de talent, illumine le texte sobre avec des aquarelles douces, aux teintes mêlées, afin de laisser filtrer délicatement la lumière, comme une espérance.

Les +123loisirs :

- aquarelles très douces qui suggèrent plus qu'elles n'imposent

-chacun laisse du temps à la jeune maman avec beaucoup de respect

- de l'importance des lieux et des objets

Interview par Libération

Chaque semaine «Libération» passe en revue l’actualité du livre jeunesse. Aujourd’hui, rencontre avec Niels Thorez et Odile Santi qui content, à l’aide d’illustrations réalistes, l’absence aux enfants.

Depuis le décès de la grand-mère, la mère de la narratrice «a vraiment la tête ailleurs». Elle s’enfonce «dans les bois», vagabonde «sur les sentiers» et s’assoit «longuement sur la plage». La fillette voudrait l’aborder mais renonce car il y a là quelque chose de plus grand qu’elle : le deuil. Niels Thorez raconte avec Odile Santi, l’illustratrice, cet apprentissage dans la Maison sur la dune. Entretien.

Quel est le point de départ ?

Niels Thorez : Mes souvenirs. Cette histoire n’est pas la mienne mais elle est nourrie par mes étés passés sur la Côte d’Opale. Je me souviens de cette maison aux volets mauves et verts, de ces jeux de billes dans le sable et de ces réunions familiales dans cette villa. Et le sable, il y a peu, a appelé mon écriture sur le thème de la disparition. Puis Odile s’est approprié cette matière personnelle.

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